วันจันทร์ที่ 26 มกราคม พ.ศ. 2552

La Méduse












Le naufrage de la Méduse






En 1816, la France récupère ses comptoirs au Sénégal qui lui avaient été pris par les Britanniques au cours des guerres de l'Empire. Une division navale de quatre bâtiments (dont La Méduse et l'Écho) est envoyée là-bas pour acheminer les colons, fonctionnaires, militaires et scientifiques attendus sur place. Notamment, les navires transportaient le colonel Schmaltz, nouveau gouverneur du Sénégal, et sa femme. De grandes quantités de matériel sont aussi embarquées.
Le commandant de la frégate La Méduse,
Hugues Duroy de Chaumareys, est un noble royaliste qui n'a quasiment pas navigué depuis l'époque de l'Ancien Régime. Il commence la traversée en distançant les autres navires, plus lents que le sien, et se retrouve ainsi isolé. N'écoutant pas les avis de ses officiers, il accorde toute confiance à un passager prétendant avoir déjà parcouru les parages, un dénommé Richefort. Il se trompe dans son estimation et situe le navire bien plus loin du redoutable Banc d'Arguin qu'il ne l'est en réalité. Au lieu de le contourner en passant au large comme l'indiquent ses instructions, il rase les hauts-fonds, jusqu'à ce que l'inévitable se produise le 2 juillet.
La frégate s'échoue sur un plateau de
récifs. Plusieurs tentatives de déséchouage échouent elles aussi… L'équipage construit un radeau composé de pièces de bois de 20 mètres par 7 destiné à déposer du matériel pour alléger le bateau. Après quelques jours, souffle une violente tempête qui secoue la frégate et provoque plusieurs voies d'eau. L'état-major du navire craint que le navire ne finisse par se désagréger. L'évacuation est décidée.
La pagaille est indescriptible. Plusieurs marins sont ivres morts en permanence. Les officiers tentent de garder le contrôle de la situation, mais le commandant et les passagers de marque n'auraient pas brillé par leur exemple ce jour-là. C'est le 4 juillet, les chaloupes sont mises à l'eau et sur le radeau s'entassent 152 marins et soldats avec quelques officiers, une femme est parmi eux. Il est prévu, au départ, que le radeau soit remorqué à terre par les chaloupes et tout le monde doit atteindre le Sénégal en longeant le littoral saharien. Dix-sept hommes restent sur l'épave de la La Méduse espérant, sans doute, être secourus plus tard ; trois d'entre eux seulement ont été retrouvés en vie, le 4 septembre suivant.
Mais très vite, les chaloupes larguent les amarres les rattachant à la masse considérable du radeau qui part à la dérive. Les chaloupes s'éloignent et l'abandonnent. Certaines vont gagner la terre, les hommes tentant leur chance dans le
désert, accablés par la soif, la marche et l’hostilité des Bédouins. Ils arrivent enfin après 15 jours d'errance et plusieurs morts. D'autres chaloupes restent en mer et atteignent Saint-Louis en quelques jours. Dans ces dernières se trouvent le commandant Chaumareys et le colonel Schmaltz.
Suite au naufrage, les marins et soldats du radeau essaient de gagner les côtes mais dérivent. L'équipée qui dura 13 jours fit de nombreuses victimes, et donna lieu à des noyades, mutineries, ainsi qu'à des faits de
cannibalisme en raison du manque de vivres comme d'eau potable. Les rescapés (15 hommes sur les 152 personnes embarquées sur le radeau) seront récupérés le 17 juillet par un des quatre navires du convoi, l’Argus qui ramènera 10 d'entre eux à Saint-Louis.

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